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La SOO (Solution Oriented Organization) dans les PME?

(This post is in French because I’m reacting to a French written post. The ideas therefore came naturally in this native language of mine!)

Bertrand Duperrin nous propose aujourd’hui un beau résumé du fruit de ses cogitations, et nous explique sa vision de la Solution Oriented Organization.

J’aime beaucoup l’idée de ce modèle, mais je n’arrive à le cristalliser que dans le cadre d’une organisation où la vaste majorité des employés sont des travailleurs de la connaissance (consultants, auditeurs, …) et/ou dans des organisations de (très) grande taille dans lesquelles il est impossible de connaitre, voire de rencontrer au moins une fois, tout le monde.

J’ai donc un peu de mal a l’intégrer dans l’optique d’une organisation industrielle de niveau PME, qui est généralement constituée (en caricaturant un peu bien sûr!);

  • d’un (petit) service commercial interne qui tente de rester serein entre le marteau (les clients supportés dans leurs revendications par des commerciaux toujours un peu trop généreux) et l’enclume (la production qui tente de rester efficiente en normalisant le plus possible les runs de fabrication),
  • d’un (petit) SAV interne et/ou externe qui joue au pompier avec les plaintes des clients,
  • d’un (+/- petit) service commercial externe qui tourne sur la route à longueur de journée le GSM collé à l’oreille,
  • d’un (tout) petit service comptabilité ,
  • et d’une production moyenne à grande dont j’ai déjà évoqué les contraintes.

Je ne dis pas qu’il est complètement impossible d’utiliser ce modèle dans ce genre d’organisations, mais bien qu’il est à mon sens encore plus difficile de l’y intégrer que dans une des grandes organisations mentionnées plus haut. Toutes les PME ne seront pas prêtes à accepter la charge de travail et financière requise par la mise en place d’une SOO.

Il risque donc d’y avoir dans un futur plus ou moins proche des organisations avec SOO et des organisations sans SOO … Et je me demande quel impact cela pourra avoir …

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Comments (5)

Au départ c’est simplement le fruit d’une réflexion brute. Mais pas si déconnectée de la réalité, notamment dans les grands groupes, ou finalement beaucoup de choses se font en “off” des circuits classiques avec une perte de productivité énorme étant donnée que ce qui permet aux collaborateurs de s’en sortir n’est pas prévu par l’organisation.

Plus dur pour une PME…mais tout dépend encore de son secteur, de son activité. Mais il est vrai que plus les expertises sont dispersées plus la nécessité de travailler en réseaux ad-hoc est importante.

La réponse gagne à être enrichie par contre la question de base reste la même : alors que par définition notre environnement économique est imprévisible,que chaque cas est spécifique, et que l’imprévisible devient la norme, comment faire en sorte d’apporter des solutions rapides sans avoir à mettre toute l’organisation sans dessus dessous. Sous entendu : on ne peut demander aux managers de tout faire et en plus organiser la collaboration sur des sujets sur lesquels les collaborateurs peuvent très bien se débrouiller seuls pourvu qu’on ne leur mette pas les batons dans les roues.

Parce qu’il ne faut pas perdre de vue l’objectif final : régler les problèmes plus vite, trouver les bonnes personnes pour trouver la solution plus vite et sans réinventer la roue tous les jours. Et ne pas faire perdre son temps au manager pour qu’il passe son temps à jouer les entremetteurs. Et ça ça coûte des fortunes tous les ans.

Au fait…un dernier exemple.

Dans une PME tu demandes souvent conseil au “gars du bureau d’à coté” parce que tu le connais et qu’il te donne l’info nécessaire pour avancer sur un dossier. Normalement tu dois demander à ton n+1 qui identifier le responsable du bureau d’à coté, qui lui même fait redescendre à un de ses collaborateurs, puis ça remonte. C’est ce qui se passe dans des structures plus importantes où les gens ne se connaissent pas.

En fait sur des petites structures tu fais déjà du SOO sans le savoir.

Merci du commentaire Bertrand!

Je suis entièrement d’accord, et comme mentionné, j’aime beaucoup ce modèle, et étant fasciné par le monde des PME, je me suis dit que cela vaut une réflexion, voire une adaptation (??) ciblée …

ha, on a répondu quasiment en même temps! ;o)

C’est effectivement comme cela que cela se passe … l’énorme problème est que le savoir n’est alors pas capturé car rien n’est écrit!

D’où l’intérêt de mettre en place ces nouveaux outils ‘sociaux’ (non, j’ai pas prononcé ‘entreprise 2.0! Aïe trop tard!)

Et on en revient à la question de la mise en place et des ressources que cela requiert …

[…] des outils collaboratifs au sein des PME. Nous avions déjà eu l’occasion d’en discuter brièvement lui et moi en juin dernier lorsque j’avais réagi à son billet évoquant la Solution Oriented […]

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